Le Village de la Francophonie a été officiellement inauguré le 2 octobre au CENTQUATRE-PARIS, en présence de la Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Mme Louise Mushikiwabo, du Secrétaire d'État français chargé de la francophonie et des partenariats internationaux, M. Thani Mohamed Soilihi et de plusieurs autres personnalités du monde francophone dont la Ministre des Affaires étrangères de la République de Madagascar, Mme Rafaravavitafika Rasata. Cet événement se tient en marge du XIXe Sommet de la Francophonie, qui se déroule sous le thème "Réenchanter le monde".

 

Pendant cinq jours, plus de 30 pavillons de pays et régions francophones, dont Madagascar, l'Arménie, le Canada, le Vietnam, la Grèce, le Cameroun, le Québec, et bien d'autres, offriront une immersion culturelle unique. Ce lieu d’échanges au cœur du 19e arrondissement de Paris présente un programme varié de spectacles, performances artistiques et conférences, témoignant de la diversité culturelle et de l'innovation au sein de l'espace francophone.

 

Le Village, à l’instar de l’OIF et ses membres, reflète l’unité et la richesse des pays francophones à travers des initiatives culturelles et des présentations patrimoniales. Les visiteurs auront l'opportunité de découvrir des cultures vibrantes et innovantes à travers des expositions immersives, des spectacles vivants et des ateliers interactifs, créant ainsi un trait d’union entre les pays participants.

 

Au programme : des spectacles de danse contemporaine, du théâtre, des projections de courts-métrages, des consultations poétiques, des conférences et des expositions interactives utilisant la réalité virtuelle pour explorer la langue française. Ce village est une invitation à célébrer la créativité et la vitalité des cultures francophones, tout en renforçant les liens qui unissent ces communautés à travers le monde.

Madame Rafaravavitafika Rasata, Ministre des Affaires étrangères, a pris la parole aujourd'hui à New York à l’occasion de la célébration de la Troisième Décennie du Développement Industriel de l’Afrique (DDIA III). Au nom du Président Andry Rajoelina, elle a adressé ses salutations à l’audience, réaffirmant l’engagement du Président en faveur de l'industrialisation durable du continent africain. Rappelons que ce dernier a été nommé Champion de l'Industrie par l'ONUDI, une distinction qui reflète son ambition de positionner Madagascar comme un acteur clé du développement industriel inclusif en Afrique.

 

𝐔𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐠𝐚𝐬𝐜𝐚𝐫

Durant son discours, Madame la Ministre a mis en avant l’engagement de Madagascar dans un processus d'industrialisation inclusive et durable. L’initiative "One District, One Factory" (ODOF), menée par le gouvernement malagasy, vise à implanter des unités industrielles dans chacun des 119 districts du pays. Cette approche a pour but de rapprocher les centres de production des matières premières locales et des consommateurs, contribuant ainsi à dynamiser l’économie locale, à créer des emplois et à réduire la dépendance aux importations.

 

𝐔𝐧 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐢𝐦𝐦𝐞𝐧𝐬𝐞

Notons qu’avec plus de 36 millions d’hectares de terres arables, Madagascar possède un potentiel agricole considérable. Le pays aspire ainsi à exploiter ce potentiel pour transformer localement des produits agricoles tels que le riz, le sucre et le maïs, renforçant ainsi la sécurité alimentaire tout en créant de la valeur ajoutée.

 

𝐋'𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐟𝐫𝐚𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬

Madame la Ministre a souligné la nécessité d’investir dans des infrastructures modernes, notamment routières, afin de relier efficacement les zones agricoles aux centres de production. En outre, Madagascar mise sur son important potentiel en énergies renouvelables, notamment l’hydroélectricité, le solaire et l’éolien. La transition énergétique est un pilier central pour soutenir une industrialisation durable, respectueuse de l’environnement.

 

𝐀𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱

Ainsi, le gouvernement malagasy lance un appel aux partenaires internationaux pour investir dans les infrastructures et soutenir le secteur privé. Une nouvelle loi sur les investissements a été en effet instaurée pour garantir un cadre sécurisé et compétitif, favorisant les investissements à long terme et renforçant le dialogue entre les secteurs public et privé.

 

𝐌𝐚𝐝𝐚𝐠𝐚𝐬𝐜𝐚𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐝𝐲𝐧𝐚𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞

Madagascar s’inscrit pleinement dans la Troisième Décennie du Développement Industriel de l’Afrique, avec une vision centrée sur la durabilité, la résilience et l'inclusion. Le pays se dit prêt à jouer un rôle actif dans cette transformation continentale, en collaborant étroitement avec des partenaires stratégiques pour hisser l'Afrique au rang de leader industriel à l'échelle mondiale.

Madagascar, à travers la Ministre des Affaires étrangères, Mme Rafaravavitafika Rasata, et le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement du Burundi, SEM. Albert Shingiro, ont officiellement signé un communiqué conjoint marquant l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Une signature qui témoigne de la volonté commune des deux nations de renforcer leur coopération et d'explorer des domaines d’intérêt mutuel.

À la suite de cette signature, le Ministre Burundais an mis en avant plusieurs opportunités de collaboration.

M. Shingiro a également réitéré son invitation à Madagascar pour participer activement au prochain Sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), prévu se tenir les 29, 30 et 31 octobre 2024 à Bujumbura, capitale du Burundi. Ces initiatives marquent le début d'une collaboration prometteuse entre Madagascar et le Burundi, tant au niveau bilatéral que régional.

A noter que le Burundi est un pays situé dans la vallée du rift et est connu pour l’abondance des parcs et réserves naturels sur son territoire.

Madame Rafaravavitafika Rasata, Ministre des Affaires étrangères, a participé à la Réunion annuelle des Ministres des Affaires étrangères des Pays les Moins Avancés (PMA). Cette réunion a porté sur le thème : « Mise en œuvre du programme d’action de Doha et de ses résultats attendus pour accélérer la réalisation de l’Agenda 2030. »

 

Durant son intervention, Madame la Ministre a insisté sur l’importance d’intensifier les efforts pour atteindre les Objectifs de Développement Durable de l'Agenda 2030, malgré les défis liés aux crises mondiales, comme les changements climatiques et les conflits. Elle a rappelé que ces crises rendent plus difficile l’atteinte des objectifs fixés lors de l’adoption du Programme d’action de Doha (DPoA) en mars 2023.

 

« Dix-huit mois après l’adoption du DPoA, la situation actuelle ne correspond pas à nos attentes. Les pays les moins avancés restent les plus vulnérables face à ces crises », a-t-elle affirmé. Madame la Ministre a également souligné l’importance de renforcer les partenariats avec les institutions financières, les Nations Unies, le secteur privé et la société civile, pour mieux accompagner les PMA dans leur développement.

 

Elle a aussi rappelé la nécessité de réformes importantes, telle que la restructuration de la dette souveraine et un accès plus facile aux financements internationaux pour les PMA. Madagascar appelle ainsi à une collaboration plus étroite entre les Nations Unies, les partenaires au développement et le Bureau de la Haute Représentante, pour mettre en œuvre efficacement le Programme d’action de Doha.